Le rangement a été popularisé avec l’arrivée sur la toile de Marie Kondo, en effet elle a mis en place une stratégie de rangement applicable au quotidien.
Qu’en est-il pour notre propre espace de travail ?
En 2016, une université du nouveau Mexique a mis en évidence que le désordre entraîne des complications dans la vie quotidienne, l’apparition de sentiments négatifs et l’apparition d’une certaine détresse psychologique.
Pour réussir au quotidien au niveau professionnel, il est donc indispensable d’être ordonné.
C’est à dire ?
Par définition, être ordonné correspond à un état où nous nous trouvons dans un espace rangé, organisé et classé.
En pratique, c’est un peu plus compliqué ! En effet, lors de phases de rangement, l’individu pense qu’il doit appliquer une méthode radicale pour devenir efficace. Mais non, comme chaque méthode elle doit être individualisée et adopté par l’individu concerné lui-même. Notre fonctionnement nous est propre et différent pour chaque personne. C’est pour cela que les enfants doivent être accompagnés pour apprendre à organiser leur poste de travail. Dans ce cas, l’orthopédagogue, après une phase d’observations et d’analyses, peut proposer en accompagnant l’apprenant des stratégies de rangement et de mise en place efficaces qu’il pourra s’approprier.
Le désordre face à notre propre travail
Stéphanie McMains et Sabine Kastner, toutes deux chercheurs à l’université des neurosciences de Princeton ont mis en évidence que le désordre diminue notre capacité de concentration sur une tâche donnée mais aussi notre rendement personnel mais par contre augmente le stress pour l’individu. La limitation de l’habilité du cerveau à mettre en place un processus cognitif de traitement des informations correct et efficace a aussi été mise en évidence.
L’orthopédagogue a donc un rôle important à jouer lors de son accompagnement d’apprenants. En effet, il doit mettre en avant le fait qu’il est important de choisir son espace de travail mais aussi de l’ordonner. Le choix de son espace de travail est important pour se sentir dans les meilleures conditions pour réussir. Certains apprenants auront un besoin de calme et de sérénité, et au contraire d’autres auront besoin d’un fond sonore agréable et pour d’autres ce sera encore différent. Ce besoin est propre à chaque personne et doit être rapidement cerné pour se baser sur ce premier point lors de la réflexion sur la zone de travail personnelle. Ce besoin ne doit surtout pas être imposé si l’on recherche la réussite.
Il faut aussi noter que la zone de travail peut être changeante en fonction de la tâche à effectuer : un apprenant ressentira peut-être le besoin de bouger pour apprendre une poésie ou une leçon et au contraint le besoin d’avoir une zone de confort bien déterminée pour effectuer une tâche liée aux mathématiques, par exemple.
Une fois que le lieu de la zone de travail a été défini, il faut travailler sur son organisation matérielle. L’orthopédagogue doit aider l’apprenant à pouvoir lister ces besoins matériels pour ne pas être perturbé voir interrompu dans l’exécution d’une activité. Mais il doit aussi préparer l’apprenant à se limiter dans le matériel choisi pour ne pas devoir organiser du superflu. Concrètement, il est inutile de sortir l’ensemble de ses ouvrages scolaires pour travailler la poésie du mois. Il faut apprendre à limiter voire supprimer les éléments perturbateurs dans la zone de travail. Pour l’apprenant, le fait de voir du matériel destiné à une autre tâche peut emmener ses pensées sur d’autres apprentissages et baisser sa vigilance et sa concentration.
Même dans le choix de sa zone de travail et l’organisation de cette dernière, c’est l’apprenant qui doit s’approprier des automatismes et des habitudes qui l’amèneront à la réussite plus sereinement. Encore une fois, la méthode globale doit convenir à l’apprenant lui-même et pas à l’orthopédagogue qui le suit ni au membre de la famille qui l’accompagne.
Pour finir, notons qu’une étude faite au sein de l’université de Los Angeles a montré la hausse du taux de cortisol, hormone du stress, chez les personnes non ordonnées. Dans la société actuelle, face aux différentes difficultés rencontrées par l’apprenant, n’est-il pas plus important de se limiter au niveau du stress en étant ordonné et en suivant de bonnes habitudes ?
L’orthopédagogue peut être un élément support pour l’apprenant au niveau de l’organisation et la gestion de son poste de travail auprès des apprenants qu’ils soient jeunes ou moins jeunes car il prend en compte toutes les spécificités individuelles et fait plusieurs propositions pour que l’apprenant lui-même adopte la bonne stratégie.