
« Il sait ce qu’il doit faire… mais il ne le fait pas. Il oublie, il bouge, il se disperse. Et toi, tu te demandes : “Il le fait exprès ou quoi ?” »
Cette phrase, tu l’as peut-être pensée plus d’une fois. Et si tu accompagnes un enfant avec un TDAH, tu sais à quel point il peut être difficile de distinguer ce qui relève de la volonté… de ce qui relève du cerveau.
La vérité, c’est que ton enfant ne choisit pas d’oublier, de s’agiter ou de repousser encore et encore. Une partie de ce comportement vient d’un déséquilibre neurobiologique, et en particulier d’un mot-clé souvent méconnu : la dopamine.
Dans cet article, on va plonger ensemble dans le fonctionnement du cerveau TDAH pour mieux comprendre ces comportements du quotidien. Tu verras aussi des pistes concrètes pour soutenir ton enfant avec des routines, des outils sensoriels, et surtout beaucoup de bienveillance.
Qu’est-ce que la dopamine, et à quoi elle sert vraiment ?
La dopamine, c’est un neurotransmetteur, c’est-à-dire une substance chimique qui permet aux neurones de communiquer entre eux. Mais ce n’est pas n’importe laquelle.
On l’appelle parfois “l’hormone du plaisir” ou “de la motivation”, car elle joue un rôle essentiel dans :
- la régulation de l’attention,
- la motivation à commencer une tâche,
- la persévérance,
- le plaisir de réussir,
- la mémoire de travail.
Tu peux imaginer la dopamine comme une sorte d’allumette mentale : c’est elle qui aide à “allumer” le cerveau pour passer à l’action. Sans elle, tout semble fade, lent ou peu intéressant, même si la tâche est importante.
Ce qui se passe dans le cerveau d’un enfant TDAH
Chez les enfants avec un TDAH, la dopamine circule différemment. Les scientifiques parlent d’hypodopaminergie : une activité dopaminergique plus faible dans certaines zones du cerveau, en particulier dans le cortex préfrontal (zone de la concentration, de l’organisation, de l’inhibition…).
Ce n’est pas une question de mauvaise volonté, mais bien une question de physiologie.
Imagine un moteur sans starter. Tu peux tourner la clé autant que tu veux : ça ne démarre pas. Il faut plus de stimulation, plus d’énergie, pour lancer l’action. Voilà pourquoi ton enfant peut :
- passer des heures à construire une cabane en carton,
- mais bloquer complètement devant trois problèmes de maths.
Son cerveau a besoin d’un certain niveau de nouveauté, de mouvement, d’intérêt… pour que la dopamine se libère. Sans cela, c’est comme vouloir faire du vélo sans pédales.
Les signes visibles du manque de dopamine chez les enfants TDAH
Tu l’observes peut-être tous les jours, sans forcément mettre un mot dessus.
Voici quelques signes concrets du manque de dopamine :
- Difficulté à se mettre en route (s’habiller, commencer les devoirs…)
- Besoin constant de nouveauté ou de stimulation
- Procrastination, dispersion
- Agitation motrice, tension intérieure
- Impulsivité ou réactions émotionnelles fortes
- Difficulté à maintenir son attention même sur des tâches simples
- Besoin de gratification immédiate (le fameux “c’est long…”)
Ces signes sont souvent liés à des fonctions exécutives fragiles. La dopamine est un carburant pour ces fonctions : sans elle, l’organisation, la planification ou la gestion des émotions deviennent très coûteuses.

Comment aider concrètement ? Des pistes pour soutenir la régulation dopaminergique
Bonne nouvelle : on ne peut pas changer la biologie, mais on peut adapter l’environnement pour qu’il soutienne mieux le fonctionnement du cerveau TDAH.
Voici quelques pistes concrètes à mettre en place :
🔸 Créer de la stimulation positive
Varie les supports, utilise le mouvement, alterne les tâches. L’objectif : susciter l’intérêt pour relancer la dopamine.
Ex. : faire une dictée en sautant sur un ballon, résoudre un problème de maths en jouant au professeur.
🔸 Mettre en place des routines ritualisées
Les routines rassurent et permettent au cerveau de conserver de l’énergie cognitive.
Astuce : utilise des repères visuels, une minuterie, ou une playlist “rituel du matin”.
🔸 Offrir des outils sensoriels adaptés
Les outils sensoriels apportent une stimulation régulatrice, surtout quand l’enfant a du mal à rester en place ou à gérer ses émotions.
👉 Découvre la trousse sensorielle des potentiels : conçue spécialement pour les enfants TDAH, avec des objets choisis pour canaliser l’attention, apaiser les tensions et stimuler en douceur.
🔸 Valoriser la réussite + donner un feedback immédiat
Le cerveau TDAH aime le retour rapide ! Félicite dès l’effort, même petit, et rends les progrès visibles (tableau, gommettes, encouragements).
🔸 Adapter l’environnement (plutôt que forcer l’enfant à s’adapter)
Réduire les distractions, aménager l’espace, respecter les besoins de pause ou de mouvement… Ce sont de petites modifications qui peuvent transformer le quotidien.
Accompagner un cerveau atypique, ce n’est pas le corriger — c’est l’écouter
Ton enfant n’a pas choisi d’avoir un cerveau qui carbure autrement. Mais toi, tu peux l’aider à comprendre son fonctionnement, à l’apprivoiser… et à s’épanouir avec.
🔍 Tu veux aller plus loin ?
Découvre bientôt notre e-boutique ….sois patient !
mon livre : Comprendre le TDAH Tome 1
Tu peux aussi télécharger rejoindre une formation pour approfondir ta compréhension et ton accompagnement.
Tu ne changes pas le cerveau de ton enfant.
Tu l’aides à révéler tout son potentiel. 💛